Musée des canaris Blason

 

''Nantes, une période importante !''

Mauro Cetto

Joueur du FC Nantes entre 2002 et 2007, Mauro Cetto (38 ans) est aujourd'hui retourné vivre dans son Argentine natale. Après avoir bouclé la boucle en terminant sa carrière au Club Atlético Rosario Central (2017), son club formateur qu'il avait quitté pour rejoindre Nantes à l'âge de 19 ans, l'ancien défenseur central vise désormais une carrière en tant que Directeur Sportif. Entretien avec un homme marqué par son passage dans la Cité des ducs.

Bonjour Mauro, comment toi et tes proches allez-vous et comment vivez-vous le confinement en Argentine ?

Mauro CETTO : "Ici, ça va plutôt bien merci. Le confinement est un peu plus souple selon les zones du pays. Au cœur de la capitale et dans la province de Buenos Aires, il y a encore de nombreuses restrictions car les cas sont plus nombreux et le pic n'a pas encore été atteint. Chez moi, à Rosario, il n'y a pas eu de cas depuis plus de dix jours. Nous sommes plutôt tranquilles et depuis le début de la semaine, la ré-ouverture des bars, des restaurants et des salles de sport est effective. Bien sûr, il faut faire attention mais on commence à retrouver petit à petit une certaine normalité."

Dès les premiers cas, le pays s'est tout de suite protégé en mettant en place une quarantaine stricte, ce qui n'est pas du tout le cas dans un pays frontalier : le Brésil…

"Effectivement ici, la quarantaine a été mise en place très rapidement pour se protéger les uns des autres et éviter la propagation du virus. Ce n'est pas le cas au Brésil et les conséquences humaines sont dramatiques."

Ă€ titre personnel, que deviens-tu depuis ton dernier match en professionnel, lors de la saison 2016-2017 ?

"J'ai arrêté ma carrière et le lendemain, j'étais intronisé Directeur Sportif de ce même club : le Club Atlético Rosario Central. La transition a été très rapide et je suis resté presque deux ans à ce poste. J'ai quitté mon poste en mars 2019. Depuis ce jour, je suis de nombreuses formations pour en apprendre davantage sur ce métier : la gestion sportive, la gestion humaine,… En passant de joueur à Directeur Sportif en quelques heures, je n'avais pas vraiment eu le temps de me préparer et la théorie, malgré mon expérience du terrain, est essentielle. La partie administrative de ce travail est prenante. J'ai voulu me former en prenant des cours sur la gestion sportive et en regardant travailler de nombreuses personnes. J'ai eu la chance de pouvoir voyager en Europe, aux États-Unis, afin d'observer certaines références dans ce domaine. C'était très enrichissant !"

Existe-t-il une personne qui t'inspire ?

"Celui que j'ai beaucoup regardé c'est Monchi (Directeur Sportif du FC Séville). Avec beaucoup moins de moyens que certains, il a réussi, années après années, à se montrer très malin sur le marché des transferts pour générer de belles plus-values à son club. Ça fait évidemment partie du travail d'un Directeur Sportif. Récemment, il a également donné des formations sur Youtube et j'ai souhaité les suivre. De plus, il dure dans le temps et je pense que ça, c'est également une grande réussite. Avoir un projet à long terme, c'est ce qui m'intéresse vraiment."

Rentrer en Argentine, à la fin de ta carrière, c'était une évidence ?

"Oui, tout à fait. Lorsque je suis parti de Rosario à 19 ans, je savais que j'allais revenir et que ma carrière prendrait fin ici parce que c'était ma ville, mon club. Après, j'ai terminé par un temps de jeu très faible. Mais avant cela et durant trois ans (2013-2016), j'ai pu connaître de très grandes joies en Argentine au Club Atlético San Lorenzo de Almagro, avec qui j'ai remporté la Copa Libertadores en 2014.
Quand je suis parti étant tout jeune vers la France, je n'avais joué qu'une quinzaine de matches dans l'élite en Argentine et je voulais revenir ici, pour encore mieux connaître les grosses ambiances du pays. Retrouver ça, c'était un objectif."

Pour ta première saison au FC Nantes et alors que tu étais à peine majeur, tu as eu la chance de disputer la Ligue des Champions !

"Jouer cette compétition et même jouer en Europe, c'était un rêve que j'avais étant enfant. L'année où j'ai fêté mes 19 ans, j'évoluais encore en équipe réserve avec le Club Atlético Rosario Central, avant de débuter en Première Division en Argentine, de gagner le titre de Champion du Monde U20 avec la sélection, puis de m'envoler pour Nantes et de me retrouver à jouer contre Manchester United. En un an, j'ai vécu des choses incroyables ! Tout a été très vite…"

Quels souvenirs gardes-tu des conseils donnés par les "cadres" de l'époque, comme Néstor Fabbri par exemple, ton compatriote !

"Il est celui qui m'a le plus aidé. Je n'ai joué que six mois à ses côtés mais sur cette courte période, j'ai compris énormément de choses. Évidemment sur l'aspect footballistique mais aussi sur le professionnalisme à avoir pour réussir une carrière. Il avait 34 ans à l'époque et possédait la même envie que moi, le petit jeune de 19 ans. Voire plus ! C'était un exemple à suivre et aujourd'hui encore, on arrive à se téléphoner régulièrement et malgré les années, la relation n'a pas changé. Ensuite, j'ai eu la possibilité de jouer avec des joueurs comme Da Rocha, Ziani et même Mickael Landreau. Même ci ce dernier était jeune, il avait déjà beaucoup d'expérience. Ils ont également été importants dans mon passage de jeune adulte à adulte."

As-tu en mémoire des temps forts dans ton parcours en Jaune et Vert ?

"Le match contre Manchester United à la Beaujoire (1-1, 2001) reste sûrement le plus grand souvenir. Nous avions livré une performance incroyable et on aurait pu remporter ce match. L'équipe avait fait face à ce qu'il se faisait pratiquement de mieux dans le monde.
Après, j'ai aussi en tête une victoire sur la pelouse du Stade Rennais (3-0, 2005/2006). Le parcage des supporters était plein à craquer et le fait de s'imposer aussi largement là-bas, c'est resté gravé ! Évidemment, je me souviens très bien de mon premier but en Ligue 1, contre Lyon, à La Beaujoire (2-2, 2004-2005). C'est un moment important de ma carrière. Enfin, il y aussi le maintien de la dernière journée à domicile, avec cette victoire face au FC Metz (1-0, 2004-2005), alors que nous n'avions pas notre destin entre nos mains."

Quel lien avais-tu avec les supporters ?

"Ma relation avec les supporters a évolué au fil des saisons. Je suis arrivé très jeune ici et j'ai tout de suite eu la chance de jouer. Ensuite, j'ai eu quelques blessures mais je suis bien revenu. J'ai passé de très belles années à Nantes, au sein d'un club pour lequel j'ai joué le plus de matches en professionnel (135). Cette période a été très importante dans ma vie et ce lien avec les supporters reste marqué en moi."

As-tu gardé un œil sur les résultats du Club ?

"Oui, je suis toujours les résultats du FC Nantes et même du Toulouse FC. Ce sont deux clubs que je garde dans mon cœur. Depuis mon départ, le FC Nantes est passé par des hauts et des bas, malheureusement, sans retrouver les sommets du classement. Tout ce que je souhaite, c'est revoir ce grand club en Europe. La ville et les supporters méritent de vivre ces moments !"

Que peut-on te souhaiter pour la suite de ta carrière ? Devenir un grand Directeur Sportif ?

"J'aimerais bien, évidemment. Travailler avec un club français ou européen, ça me tente beaucoup. Je suis passionné par ce que je fais actuellement. Je sais que c'est compliqué mais je m'accroche. J'espère pouvoir accomplir ce dont j'ai envie."

Son message aux supporters !

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