19 mars 2024

''J'ai dit oui parce que c'est Nantes, mon club de coeur''

Antoine Kombouaré

Nommé entraîneur de l'équipe professionnelle, Antoine Kombouaré (60 ans), s'est exprimé cet après-midi au Centre Sportif José-Arribas. Retrouvez les premiers mots du nouveau technicien nantais, de retour sur les bords de l'Erdre.

POURQUOI AVOIR DIT « OUI » AUJOURD’HUI ?

Antoine KOMBOUARÉ : "J’ai dit oui, parce que c’est Nantes. Même lors de mon départ, j’avais affirmé avoir passé mes plus belles années d’entraîneur. C’était court mais très intense, avec des succès, des grandes émotions. Il ne faut pas se mentir, ça a été une surprise lorsque j’ai reçu l’appel de Franck (Kita), samedi soir, pour qu’on se rencontre. Je ne pensais pas revenir ici et encore moins aussi tôt. Finalement, lorsqu’ils viennent me voir et me demandent si je suis prêt à sauver le Club, je dis oui. Je suis en mission. Il y a 8 matches pour aller chercher le maintien, pour sauver le club."

EN QUOI EST-CE DIFFÉRENT QU’EN FÉVRIER 2021 ?

"Je connais le club et à l’époque, il restait 14 matches. Là, c’est encore plus court. C’est différent aussi, parce que je connais 17 joueurs sur 25. J’ai également entraîné par le passé des garçons comme Amian et Duverne. J’arrive en connaissance de cause, j’ai des repères. Ce n’est pas un gage de succès mais ça va aider à aller les plus vite."

QUELS RESSORTS AVEC UN EFFECTIF QUI N’A PAS TROP CHANGÉ ?

"J’ai pratiquement pris un an de repos. Je me suis reposé, j’ai vu des matches avec plus de recul, de la hauteur. Je me suis ressourcé ça m’a fait du bien et je l’ai exprimé la semaine passée dans les médias, notamment sur Prime Vidéo. J’ai connu cette nouvelle expérience de consultant. Puis, je l’ai redit aussi dans L’Équipe : j’étais prêt, je voulais revenir. C’est ici à Nantes que ça se passe. Je suis content mais je serais encore plus heureux avec le maintien en fin de saison."

LE PARCOURS DU FC NANTES DEPUIS SON DÉPART

"Suivre, obligatoirement. Je suis amoureux de ce Club. Je suis aussi la Ligue 1, que j’aime. Je n’ai pas vu tous les matches en entier mais je m’intéresse à ce que fait le FC Nantes. J’habite aussi toujours dans le coin."

LES MANQUES DE CETTE ÉQUIPE AUJOURD’HUI

"Les résultats, l’efficacité et la confiance aussi. Si je viens, c’est parce que je suis persuadé que c’est toujours jouable, que l’équipe est capable de le faire. Il y a un groupe de qualité et il ne manque que la confiance. On doit être capable de gagner les matches."

DES JOUEURS AU TÉLÉPHONE AVANT DE REVENIR ?

"Pas du tout. Comme j’ai pu le faire en avril dernier. Je suis parti et n’ai plus communiqué sur aucun média, et encore moins sur le FC Nantes. Je suis respectueux, je laisse le club travailler. Je n’ai fait que ma première sortie médiatique la semaine dernière… Concernant mon arrivée, je n’ai appelé personne. Les joueurs, j’aurais l’occasion de les rencontrer demain, hormis ceux qui sont en sélection."

L’UNITÉ DANS LE CLUB AVEC LA FORMATION

"Promouvoir des joueurs, c’est aussi les faire jouer. J’étais là deux ans et demi et j’ai fait jouer dix joueurs du centre de formation : Doucet, Achi, Zézé, Owusu-Appuah, Merlin, Acapandié, Mbemba, Manvelyan et Voisine. Sans compter ceux que j’ai pu à l’entraînement. Je suis un formateur de par mon travail et de par mes débuts à la formation du PSG. Les jeunes font partie intégrante de l’effectif. Le plus important, lorsqu’on a de très bons jeunes, c’est qu’ils jouent. Et je suis d’ailleurs très content pour Nathan (Zézé). L’an passé, quand il a démarré à Montpellier, il n’était pas prêt mais on l’a lancé. Aujourd’hui, il est devenu une pièce importante de l’effectif. Je vais m’appuyer sur le centre de formation et continuer à les faire jouer."

LA RELATION AVEC LES FORMATEURS ?

"Vous verrez. L’objectif, c’est de maintenir le Club. C’est essentiel. Après on aura le temps. Mais je suis en mission pour que l’équipe reste en Ligue 1 et on va travailler pour ça."

UNE ANALYSE DE L’ÉCHEC DE CETTE SAISON

"Je veux trouver les solutions, les remèdes pour qu’on puisse gagner des matches à nouveau, remonter au classement et se maintenir. Le diagnostic ? J’ai parlé de confiance et d’efficacité. C’est une équipe qui manque d’efficacité offensive, et concède trop de buts sur les incursions adverses. Le FC Nantes a la 16ème attaque et la 16ème défense, avec seulement 7 succès, dont à la maison. C’est important de retrouver le chemin du succès, qui plus est à La Beaujoire. Il faut aussi trouver les ingrédients pour retrouver cette communion avec nos supporters. Pour se maintenir, il faut être fort chez soi. Aujourd’hui, c’est difficile."

LE CALENDRIER À VENIR

"En fin de saison, tous les matches sont compliqués. Le FC Nantes n’a pas su battre Strasbourg, Clermont et Metz. Forcément, on sait que ce sera compliqué. Mais si je suis là, c’est que j’ai confiance en mon travail et qu’on sera capable de se maintenir. Le dire c’est une chose mais c’est à travers le travail et la qualité du groupe qu’on y arrivera. Aujourd’hui, le groupe est en souffrance, manque de confiance aussi. Il faut trouver l’alchimie pour retrouver une dynamique. Si ce n’est que mental ? Non. On parlait de ça l’an dernier en fin de saison. Mais ça passera aussi sur ce qu’on mettra en place tactiquement, voir comment les joueurs seront aussi capables de faire les bons choix avec la fatigue. Il y a aussi cette pression avec l’enjeu et la position qu’on occupe. Tout est lié et le mental prend une part importante."

TRAVAILLER DANS L’URGENCE…

"Dix jours, c’est court et il y a des joueurs qui ne sont pas là avec la trêve internationale. On a deux mois, huit matches au programme. Quand les joueurs seront là, on pourra travailler sur le terrain, en vidéo et des entretiens individuels. Il faut remettre les têtes à l’endroit, redonner de l’énergie aussi au groupe. Combien de points pour se maintenir ? Cette saison, j’ai une idée mais ça dépendra aussi des autres. Je pense qu’il faudra autour de 35 points…"

LE DÉPART EN MAI DERNIER AVANT LA FIN DE SAISON…

"Je n’ai pas souffert de mon départ. Ça fait un peu de temps que je suis sur les bancs professionnels. Je connais les règles de ce métier. On sait qu’avec de mauvais résultats, on est sur la sellette. Je n’étais pas content mais quand c’est acté, je passe à autre chose. Il faut être costaud, ne pas se mentir à soi-même aussi. Il ne faut pas avoir d’état d’âme. Et puis, je ne suis pas rancunier ! J’ai été déçu parce que je pensais que j’avais l’énergie et la capacité pour faire mon travail jusqu’au bout. Maintenant, la direction avait pris la décision de m’enlever l’équipe. J’étais très déçu mais ce n’est que du football."

UNE SÉRIE DE ONZE MATCHES SANS SUCCÈS AVANT LE DÉPART SUR LA SAISON 22-23, POURQUOI ?

"Je pense que c’est lié à une usure mentale, une usure physique et la fatigue avec près de 50 matches joués. Mais le groupe ne lâchait pas et voulait s’en sortir. Il restait quatre matches. Si j’ai regardé la rencontre entre Nantes et Angers (J38) ? Je n’ai pas regardé. J’avais la pression pour le Club."

LE PRINCIPAL CHANTIER, LA DÉFENSE ?

"Je vais avoir le temps d’analyser tout ça. Mais ce n’est pas que la défense. Elle est en difficulté mais on se rend compte que, parce qu’on a une défense friable, on est aussi en difficulté aussi sur le plan de l’attaque. C’est lié. Les équipes qui marquent beaucoup ont souvent les meilleures défenses. On va faire un gros travail avec les joueurs, avec duels, des situations pour mettre tout le monde en confiance, tout en étant capable de créer du jeu et d’aller marquer. Bien défendre c’est une chose mais pour gagner, il faut marquer. Maintenant, je connais les joueurs et on mettra les choses en place pour aller chercher le maintien."

DES CADRES UN PEU EN DIFFICULTÉ…

"Je vais m’entretenir avec eux et on va se mettre au travail. L’idée, c’est que les joueurs retrouvent de la confiance et qu’ils rayonnent à nouveau sur le terrain. Avec le staff, on veut remettre les joueurs avec la tête à l’endroit."

LA RELATION AVEC LE PRÉSIDENT

"Si je suis ici, c’est grâce à lui. Il a acté ma venue, il a pensé à moi après l’appel de Franck (Kita). Malgré les relations et nos deux caractères qui sont forts, le principal, c’est que le FC Nantes reste en Ligue 1. S’il estime que je suis l’homme de la situation, je suis flatté et heureux d’être là. Maintenant, on sera heureux tous les deux quand le club sera maintenu en L1."

LE CONTEXTE AVEC LES SUPPORTERS

"C’est un vrai sujet et je vais travailler dans ce sens. Sur le terrain, je le vis encore plus intensément. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’y aura pas de maintien sans le soutien de nos supporters. Je vais être amené à les rencontrer. Du moins, je vais tout faire pour parce que j’en ai envie."

UNE ÉQUIPE QUI DOIT PRENDRE CONSCIENCE QU’ELLE JOUE SA SURVIE…

"Je ne suis pas qu’un meneur d’hommes ! Il faut que je mette en place des choses pour faire que l’équipe soit solide et qu’on puisse marquer. Aujourd’hui, il faut un électrochoc pour créer quelque chose au niveau du groupe. D’après les échos, les joueurs sont contents que je sois ici mais il ne faut pas être qu’heureux de se retrouver. Il faut se mettre au boulot et travailler fort pour gagner des matches."

DES CHANGEMENTS DANS LE ONZE ?

"Je vais voir. Ma chance, c’est qu’on a deux semaines pour préparer ce prochain match à Nice. Je vais avoir le temps de travailler sur ce qu’on a vu sur les derniers matches. Après, on fera les choix ensemble. Je ne vais pas faire des choix pour sanctionner et favoriser certains joueurs. L’idée, c’est de mettre la meilleure équipe en place pour remporter des matches."

LE PREMIER DISCOURS AUX JOUEURS, DEMAIN

"Les joueurs doivent être conscients que je suis le troisième coach de la saison. Ça veut dire qu’à un moment donné, ils sont responsables de la situation, suite à leurs performances. Il faut se remettre en question et donc repartir au travail."

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