S. Moreau : ''Trouver l'équilibre dans notre préparation''

Stéphane, si on revient sur la qualification obtenue en Autriche, qu’est-ce qui t’a marqué le plus dans cette performance ?

Stéphane MOREAU : "Je retiens notre solidité défensive notamment. C’était important de voir un groupe soudé et d’être capable de répondre à un adversaire qui possédait de la qualité offensive. Il fallait qu’on fasse preuve de maîtrise jusqu’à la fin et sincèrement, même si le court est resté sur le plus petit des écarts, je n’ai pas senti de panique malgré le fait qu’ils ont poussé pour égaliser. Ça, c’était quelque chose de rassurant et de positive, de pouvoir ressentir cette solidité mentale. Je vais également retenir l’apport des entrants. On en avait parlé et on savait qu’on allait avoir besoin de tout le monde. Chacun a apporté sa pierre à l’édifice et ça met en lumière une victoire qui collectivement, prend de la valeur."

On sent également que l'équipe a gagné en maturité...

"Au fur et à mesure qu’on a avancé dans cette compétition, on a senti que tout ça se mettait en place. On a rencontré des équipes avec des profils différents jusqu’ici, avec souvent plus de vice que nous. Ça nous a parfois mis dans le doute mais on a su faire face, gagner en expérience et le groupe est devenu un peu plus costaud."

Dans ta causerie d’avant-match à Salzbourg, tu avais notamment insisté sur ce Stade de La Beaujoire en ligne de mire en cas de qualification. En quoi était-ce un levier de motivation fort ?

"C’est une vraie force ! On a aussi évolué à l’extérieur, dans des contextes différents mais c’est normal d’insister sur La Beaujoire. C’est le stade de l’effectif professionnel et les jeunes ont envie d’y évoluer, de briller sur cette pelouse. Pour nous, ça change aussi pas mal de choses. On vit quelque chose avec le public, avec du bruit et de l’engouement. C’est aussi ça, la dimension du football de haut niveau qu’ils sont en train de commencer à vivre. Et c’est aussi cet aspect-là, qui donne l’envie."

Justement, pour la troisième fois dans cette compétition, les jeunes auront l’opportunité d’évoluer dans cette enceinte avec à nouveau, une très belle affluence. Quel est le poids du douzième Homme ?

"Le poids de nos supporters sur de telles rencontres est juste énorme ! Mais en revanche, il faut parvenir à le maîtriser. Ce poids peut à la fois être énorme dans le bon sens, en vous permettant de vous sublimer, de pousser les joueurs à puiser dans leurs retranchements. Mais il peut aussi créer ce qu’on a vécu contre Séville, c’est-à-dire cette euphorie excessive qui peut faire perdre le fil d’une rencontre. Ça fait partie de l’expérience à acquérir. Dans l’ensemble, ça reste magnifique parce qu’on n’a pas tous les jours la chance de vivre avec ça autour de nous. C’est évidemment super motivant et passionnant."

Au tour de Copenhague de se présenter dans l’enceinte nantaise mardi soir, un adversaire qui a terminé premier de son groupe et qui arrive aussi avec des arguments à faire valoir !

"C’est une grosse écurie, qui fait partie de ces clubs européens et notamment dans ces pays-là, qui sont en pleine effervescence. C’est un club qui travaille très bien et que j’ai eu l’occasion d’affronter l’an passé avec les U17 du Paris SG. C’était déjà à l’identique, à savoir, beaucoup de rigueur, de la solidité et une très bonne organisation. De manière plus générale, Copenhague sort beaucoup de très bons jeunes joueurs, avec un recrutement effectué un peu partout dans les pays scandinaves. On a pu voir, notamment face à Manchester City la semaine dernière en Ligue des Champions, qu’il y avait de jeunes talents dans cette équipe. Oui, le FC Copenhague est un club qui travaille très bien."

À quel type de match t'attends-tu ?

"Je dirais que sur cette équipe, il y a un petit mélange des deux dernières formations rencontrées dans la compétition (Séville FC et FC Salzburg). On voit de la solidité dans leurs rangs, une organisation défensive bien plus compacte et rigoureuse, difficile à manœuvrer. Il y aura peut-être aussi moins de projection. Ce sera différent, il y aura une vraie construction. À nous de nous adapter et mettre en place ce qu’on pourra utiliser pour les gêner."

Quelle est la clé de la réussite selon toi sur cette partie ?

"Ce sera un rendez-vous différent et il faudra vraiment qu’on puisse déplacer ce bloc qui nous fera face. Il faudra qu’on trouve l’équilibre entre les temps de construction et de préparation, face à une équipe en place. Sur les moments où il sera possible de se projeter rapidement, à nous d’exploser vite vers l’avant. Ce sera intéressant de voir comment on respectera les temps de jeu."

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