''Canaliser notre motivation''

COMMENT ABORDE-T-ON CE MATCH PARTICULIER ?

Stéphane MOREAU : "On aborde cette affiche comme un super match à jouer. C’est un match un peu exceptionnel, qui peut permettre au club, à la formation de créer quelque chose de magnifique. C’était déjà le cas sur le tour d’avant lorsqu’on a reçu Helsinki à La Beaujoire, avec près de 12 500 spectateurs, dans une ambiance incroyable. Pour les jeunes, c’est évidemment très intéressant dans leur cursus, de vivre une approche de match avec de l’engouement, un public. C’est ce qu’ils cherchent à obtenir et c’est un bon moyen pour nous de travailler dessus et de les préparer à ça."

L’ENGOUEMENT AUTOUR DE CETTE AFFICHE DE GALA

"Bien sûr, ça fait partie des choses qui auront forcément un impact sur le match. L’avantage qu’on l’a vécu une première fois. C’est une première expérience acquise. J’espère qu’il y aura autant de monde, si ce n’est plus, avec une aussi belle ambiance ! Après, c’est à nous de se servir de cet influx pour obtenir du positif."

LE DISCOURS AUX JOUEURS POUR PRÉPARER CE MATCH

"Il y a plusieurs directions. On vient d’évoquer l’aspect émotionnel par rapport au public. Ensuite, il y a tout ce qui touche au terrain, au match avec l’adversaire et ce qu’on veut mettre en place. On essaie de préparer ça au mieux, dans un temps assez restreint parce qu’on travaille ensemble depuis hier (lundi). On tente de mettre une dynamique en place en quelques jours et rapidement, construire rapidement un projet sur le match."

UN MATCH SEC POUR FAIRE LA DIFFÉRENCE

"L’avantage, c’est de jouer à la maison. Ce n’est pas rien et il faut s’en servir ! La différence par rapport aux tours précédents ? C’est un match de Coupe, qui se joue sur 90 minutes, voire un peu plus. L’idée, c’est de maîtriser l’évènement pour se qualifier au bout du temps accordé."

UNE MOTIVATION NATURELLE POUR LES JOUEURS

"Cette motivation est naturelle, oui, mais il faut aussi la canaliser. Il ne faut pas que ce soit un élément perturbateur, qui nous fasse sortir de notre partie. Il y a plein de choses qu’il faut qu’on maîtrise pour se qualifier, notamment le côté émotionnel et pas que par rapport au public. Je pense qu’on l’a bien fait sur le match face à Helsinki mais maintenant, il y a aussi un adversaire qui possède des caractéristiques qu’il faut connaître. Ce sera l’un des objectifs majeurs."

LE SÉVILLE FC

"C’est un adversaire de niveau européen, qui a l’habitude de jouer, y compris chez les jeunes, ce type de compétitions. Les Sévillans possèdent une vraie expérience sur ça. Avant tout, c’est une équipe qui défend très bien, qui aime ça et qui joue avec un vrai esprit d’engagement. Ils sont c’est généreux. Il ne faut pas oublier qu’ils ont formé un joueur derrière, qui n’est autre que Sergio Ramos. Lui, il reflète l’état d’esprit inculqué et le fonctionnement dans cette dynamique de la compétition.
Lorsque j’étais au PSG ? Je les avais vus oui, au Camp des Loges, en Youth League. Je retrouve à travers ce que j’ai observé, ce que j’avais pu voir. Il y a de la générosité, du tempérament, du caractère et aussi de bons joueurs de foot. À nous de trouver la bonne dynamique.
Sur ce match, je pense qu’ils sont favoris, de par leur vécu. C’est un des meilleurs clubs si ce n’est le meilleur club de jeunes en Espagne en ce moment. Ça travaille très bien. On a des qualités, du potentiel aussi mais moins d’expérience qu’eux à ce niveau-là. Maintenant, je reste confiant sur nos capacités, nos qualités pour réussir cet exploit et emmener ce groupe en 8èmes de finale."

PLUS DE PRÉPARATION LORSQU’ON JOUE UNE ÉQUIPE ÉTRANGÈRE AVEC UNE IDENTITÉ TRÈS MARQUÉE ?

"C’est très intéressant pour nous et pour les jeunes surtout parce qu’on se confronte à un football différent, à des joueurs différents et des mentalités différentes. On a été en Pologne, en Finlande, avec une qualité surprenante chez deux bons clubs formateurs. Là, on rencontre une équipe majeure chez les jeunes en Espagne. C’est encore autre chose. Oui, ça demande plus d’observation parce qu’on a moins l’habitude de les rencontrer donc on essaie de prendre un maximum d’informations pour tenter de se qualifier."

DEPUIS LES PREMIERS TOURS DE LA COMPÉTITION, CERTAINS JEUNES ÉVOLUENT AVEC LE GROUPE PROFESSIONNEL

"C’est toujours du plus ! Il s’agit de garçons qui étaient avec moi au début de la saison sur le groupe U19 et qui ont intégré ensuite le groupe réserve avec Stéphane Ziani. Là, c’est un niveau supérieur, tout va plus vite, il faut s’adapter et c’est un processus de développement de la formation. Le but du jeu, c’est de les aider à progresser."

PLUSIEURS GROUPES CONCERNÉS PAR CETTE YOUTH LEAGUE

"C’est toujours un peu plus compliqué parce que ça touche tous les groupes, puisqu’on va des U17 Nationaux jusqu’aux professionnels. Mais l’avantage, c’est qu’il y a de la communication, de l’échange et tout se fait naturellement au sein des staffs, des pros jusqu’aux plus jeunes. C’est l’intérêt de tous et tout le monde participe activement à la mise en place de cette rencontre."

LES ATTENTES SUR DES JOUEURS COMME TABIBOU, OWUSU-APPUAH, MONGO ?

"J’attends d’eux, d’être les joueurs qu’ils sont, c’est-à-dire de jouer d’abord sur leurs qualités et qu’ils ne cherchent pas être « un peu plus que… ». On l’a parfois vu devant Helsinki, avec un peu d’excès sur certaines situations, qui plus est dans la zone de finition, avec un dribble en trop parce qu’on est à La Beaujoire, parce qu’il y a de la visibilité. Vraiment, j’attends d’eux qu’ils soient eux-mêmes et au maximum de ce qu’ils peuvent faire avec leurs qualités. Ce sera déjà très bien !"

LES ABSENCES DE MEUPIYOU – ZÉZÉ, TOUS LES DEUX FORFAITS

"Tous les deux sont des joueurs majeurs, qui ont un vécu, une expérience, avec les pros et avec les sélections de jeunes de l’Équipe de France. Mais ça fait partie du moment dans la saison où ils ne sont pas disponibles. On a des ressources et de la qualité dans le groupe pour répondre à ces absences-là. Personne n’est irremplaçable ! Nathan ? Oui, il apporte de la maturité à l’équipe et au groupe, par rapport à sa posture. Il était le capitaine et ce n’est pas pour rien. Je pense qu’il doit être déçu de ne pas pouvoir participer à cette rencontre mais son projet est ailleurs. C’est bien, il enchaîne les matches avec les pros, comme titulaire et sa dynamique, elle est là. L’idée, c’est que les jeunes soient intégrés au fur et à mesure à l’équipe première et qu’ils jouent. Nathan commence à y jouer régulièrement, on a aussi vu des rentrées, plus tous ceux qui sont dans le groupe d’entraînement avec les professionnels. Cette dynamique est intéressante en place et elle doit continuer afin d’accélérer le processus de formation."

UNE PRESSION SUPPLÉMENTAIRE AVEC LA MAUVAISE SPIRALE DE L’ÉQUIPE PREMIÈRE ?

"Non, pas du tout. On ne peut absolument pas comparer. On est dans une autre dimension. Ce n’est que du plus à obtenir. Il n’y a vraiment aucun rapport avec les compétitions de l’équipe professionnelle. C’est bien plus difficile en professionnel que ce que l’on peut vivre. C’est plus une dynamique générale de club et le staff professionnel joue le jeu avec nous ! Il n’y a jamais eu de problème et on se soutient tous dans nos évènements et nos rendez-vous. On est tous avec eux, à aider, pour que ça se passe bien !"

IL Y A SIX MOIS…

"Il y a six mois, j’étais encore au Paris SG et je n’avais pas projeté mon avenir comme il l’est aujourd’hui. Mais le football est fait de changements parfois et c’était une vraie satisfaction de revenir au FC Nantes, avec ses valeurs. Je n’imaginais rien de ça mais je sais également que le Club a un vrai passé dans la formation, une vraie accroche avec le public par rapport aux jeunes. Je ne suis pas surpris non plus que les supporters participent à ces évènements parce qu’il y a un suivi, un regard sur la formation à Nantes. La formation au FCN, c’est un vrai socle. Pour l’avoir vécu en étant formé ici, on doit s’appuyer sur ça, confirmer les choses, avancer et progresser. Le football évolue mais le socle de valeurs, de principes sur l’approche du jeu, est ancré au FC Nantes. Il y a de vrais repères ici et on sent, qu’il y a tout de suite quelque chose qui se passe dans la conception du football."

LE FOOTBALL ET LA FORMATION AUJOURD’HUI

"Non, ce n’est pas plus compliqué ou plus dur. C’est différent. Les mentalités sont différentes mais il existe aussi des qualités qu’on n’avait peut-être pas à l’époque dans nos générations. Les jeunes sont éveillés, à l’écoute, curieux et il faut aller chercher les choses sur ça. L’idée, c’est que les joueurs soient autonomes en ayant de la richesse et des connaissances sur ce qu’est le jeu."

LA BLESSURE DE TIMOTHÉ DAVID CE WEEK-END

"C’est l’un des coups durs du week-end parce qu’il s’est gravement blessé samedi soir avec la réserve. On est triste et malheureux pour lui parce qu’il ne pourra participer à l’évènement. C’est un garçon adorable et précieux dans le groupe. Mais ça fait aussi partie de la vie d’un footballeur, de pouvoir être soumis à des pépins. On va croiser les doigts pour qu’il ne subisse pas d’intervention chirurgicale."