''On a besoin de gagner en Ligue 1''

Le point santé
Jocelyn Gourvennec : Bastien Meupiyou et Igniatius Ganago sont toujours absents.

Des absents au stage...
Jocelyn Gourvennec : J'avais choisi de restreindre le groupe en stage, à la fois pour partir avec des joueurs pour préparer Clermont et faire de l'espace à nos jeunes de l'académie. Ils étaient cinq et c'était important de les voir en situation. On est en période de mercato, il va y avoir des retouches. Deux joueurs sont arrivés, il y en aura peut-être d'autres, il y aura des départs. L'objectif est d'être le plus cohérent possible sur la constitution de l'effectif pour faire une bonne deuxième partie de saison, re-dynamiser le vestiaire et repartir sur quelque chose de dynamique.
Ronaël Pierre-Gabriel ? Il y a des joueurs à son poste et j'ai échangé avec lui avant Pau. Il est dans une situation où il n'y aura pas beaucoup d'espace pour lui. Ce sont des choix sportifs. Ce sont des décisions difficiles, mais il faut les prendre pour l'intérêt du club et du joueur. Ca fait partie du job.
Je me suis retrouvé dans cette situation en tant que joueur. Ce n'est pas agréable. Mais il faut dire la vérité aux joueurs. J'ai eu des entraîneurs qui ne disaient pas les choses, mais je pense que tout le monde y perd.

Un stage pour avoir de l'intimité avec le groupe ?
Jocelyn Gourvennec : Ca en fait partie. On a préparé Clermont. C'était bien aussi, vues les conditions météo, d'être au sec pour bien travailler. Et puis c'était l'occasion de re-fixer les objectifs, d'être plus précis sur ce que j'ai en tête : travailler plus collectif. C'est l'ADN du FC Nantes et c'est ce que je prêche depuis que j'entraîne. Dans l'ensemble, on se donne plus de chances de faire une bonne deuxième partie de saison. On a regagné un match, il faut maintenant le faire en Ligue 1.
Ce sont surtout les conditions météo qui ont incité à partir. On aurait pu rester dans le Sud de la France, mais l'étranger, ça nous oblige à nous adapter, aux gens, à la langue. On était dans un centre de très haut niveau et les conditions de travail étaient vraiment excellente.
La cohésion de groupe fait aussi partie du stage. J'ai pu continuer à avoir des entretiens. Je continuerai ici. C'est important de se poser. Cela nous a aussi permis d'intégrer Bénie, Tino et les jeunes. Ils ont très bien travaillé et se sont mis au diapason. Le niveau est resté bon pour les jeunes à l'entraînement.

Proche des joueurs ou observateur ?
Jocelyn Gourvennec : Comme d'habitude. Je ne joue pas aux cartes avec eux. C'était du travail, mais on a aussi eu des moments plus léger avec un repas à l'extérieur. On n'oublie pas qu'on prépare le match de demain. Une bonne ambiance de travail et on a eu du temps pour faire des choses qu'on a moins le temps de faire ça.

Une urgence de points en Ligue 1 ?
Jocelyn Gourvennec : Il reste 17 matches. Il ne faudra pas traîner. On joue Clermont, qui reste une bonne équipe qui a fait deux bonnes saisons. C'est un club qui a moins de moyens que d'autres - j'y ai terminé ma carrière - et c'est un exploit pour eux. Ils maintiennent un très bon niveau.
Contre Pau, ce n'était pas un match facile, même si le score peut être trompeur. On sait que ce sera difficile contre Clermont. On a besoin de gagner en Ligue 1 et surtout à la Beaujoire pour envoyer un signal à notre public.

La défense reste un sujet...
Jocelyn Gourvennec : Il y a eu des progressions parce qu'on subit moins. On fait aussi moins d'erreurs. Mais les petites erreurs ont encore des conséquences. Il faut qu'on le diminue. Nice a mis le même nombre de buts que nous, mais n'en a encaissé que neuf. Ils sont deuxièmes. On voit ce que ça rapporte. On est en progression, mais on doit travailler encore.
Sur le chantier offensif, on voit des choses intéressantes, il faut continuer.
C'est du travail à l'entraînement, de la vidéo collective, de la vidéo individuelle, des discussions pour re-préciser ce qu'on attend. Ce sont beaucoup d'échanges et des situations qu'on répète à l'entraînement. Ce ne sont pas que les défenseurs.

Comment faire sans Jean-Chales Castelletto, qui semblait le plus solide depuis le début de saison ?
Jocelyn Gourvennec : Je l'ai dit, c'est la qualité individuelle et la capacité à prendre la bonne décision - la lecture du jeu, je suis ou pas, on protège le but, est-ce que je suis couvert, bref l'intelligence de jeu -, et puis il y a l'aspect collectif. Notre animation défensive doit être encore mieux huilée. Les milieux doivent-ils revenir aider, les attaquants en premier rideau...

60% des buts inscrits par Simon et Mohamed...
Jocelyn Gourvennec : On a pris deux joueurs pour re-dynamiser notre attaque.
Tino a une palette assez large. Il est présent, capable d'éliminer et de finir. Il aurait pu faire un triplé en une mi-temps. Il a un très bon jeu de tête dans la surface. Il travaille pour l'équipe et c'est fondamental. C'est une mentalité et j'espère que ça va déteindre sur les autres.
J'ai changé mon dispositif à Pau parce qu'il fallait plus de poids. Tino peut jouer à différents postes. Il a une palette assez large et une bonne compréhension tactique.

Un milieu à trois pour sécuriser la défense ?
Jocelyn Gourvennec : Ca participe à mieux protéger la défense. On ne doit jamais laisser cette zone libre. Les bons joueurs adverses, quand ils viennent plein axe, ils savent ensuite trouver les bons espaces.

Quels souvenirs gardes-tu de Clermont ?
Jocelyn Gourvennec : J'ai souvenir d'un club très familial, très accueillant, avec une très bonne ambiance et des gens gentils, dans le bon sens du terme. Beaucoup de bénévoles... j'ai vraiment beaucoup aimé ce club. Ca a été mon dernier club.
Ca a assez peu bougé chez les entraîneurs. Il faut de la stabilité technique quand vous avez peu de moyens. Je les ai connu en Ligue 2, mais vu ce qu'ils faisaient, c'était assez évident qu'ils allaient se mêler à la course à la montée. Ce qu'ils ont fait. Après, l'exploit pour eux est de rester avec peu de moyens. C'est plus dur cette année, mais ce qu'ils ont fait mérite le respect.