07 septembre 2023

''Sur le terrain et en dehors, l'alchimie a très bien pris''

Nicolas Chabot

Entraîneur de l'effectif D2F, Nicolas Chabot revient sur l'actualité de l'équipe première de la section féminine. La reconstruction de l'effectif, les premiers automatismes, les matches de préparation, le stage dans le Pays basque et son excitation d'être plongé dans le grand bain dans un peu plus d'une semaine du côté d'Albi, il raconte. Entretien.

LE RECRUTEMENT / LA RECONSTRUCTION DE L'EFFECTIF

Nicolas CHABOT : "Le recrutement a démarré début juin, avec des premiers profils ciblés. On a fait un recrutement spécifique pour la D3F. Il ne faut pas oublier que toutes les joueuses qui ont décidé de nous rejoindre durant l’été, se sont engagées dans le projet D3F. On a appris le repêchage le 15 juillet et on a fait le choix de garder notre effectif tel qu’il était. Je pense qu’on était très satisfait du groupe qu’on avait pu mettre en place pour évoluer dans le troisième échelon national. Pour la D2F, j’estime qu’on a également une belle équipe. La force de ce groupe ? Son collectif. Il y aura évidemment des profils sur lesquels nous allons devoir optimiser les choses, travailler pour progresser. C’est notre contexte aujourd’hui."

LE REPÊCHAGE EN D2F POUR LA SAISON 23-24

"Il ne faut pas oublier qu’on a été capable de gagner un match, lors de la dernière journée, face à une équipe qui était dans le Top 5. Quand on sait que le classement pour finir meilleur 7ème des deux groupes de D2F, prenait en compte les confrontations face au Top 7… Finalement, les trois points pris face au Mans FC à la toute fin du championnat, nous ont fait du bien dans cette course au maintien afin de terminer "Meilleur 7ème", selon la réglementation FFF. Ce qui est sûr, c’est que ce repêchage a toute de même été une très belle nouvelle pour le Club et sa section féminine."

L'IMPORTANCE DE LA PRÉPARATION

"Je voulais très rapidement boucler l’effectif pour qu’on puisse très vite travailler ensemble. J’ai avancé la date de préparation par rapport à ce qui était initialement prévu, parce qu’on était un peu dans une course contre la montre pour mettre en place les idées de notre projet, que ce soit le projet de jeu mais aussi de vie. Cette alchimie a très bien pris, autant sur le terrain qu’en dehors. Je n’étais pas forcément étonné parce que dans les profils recrutés, je savais qu’il y avait des joueuses orientées vers le collectif et le groupe. On est très satisfait de comment les choses tournent et de quelle façon aussi, le projet se développe petit à petit."

LES NOMBREUX MATCHES AMICAUX

"Le premier point important, c’est qu’il fallait qu’on répartisse la charge et le temps de jeu des filles, afin d’y aller étape par étape. À partir de là, les joueuses ne jouaient pas quatre-vingt-dix minutes et on avait besoin d’enchaîner les rencontres pour que le onze, le quatorze et même le seize qui commence à émerger de cet effectif-là, puisse passer un peu de temps ensemble. L’idée, c’était aussi de travailler les relations, le projet de jeu et les systèmes à mettre en place. Pour ce faire, rien de mieux que l’enchaînement des matches avec cette mise en situation."

LE STAGE À ST-JEAN-DE-LUZ

"Pourquoi le Pays basque ? On avait quelques contacts là-bas qui nous permettaient d’avoir deux matches de pré-saison face à des formations espagnoles. C’était la priorité. À partir de ce moment-là, on rentre dans les contraintes organisationnelles et le Pays basque est apparu comme étant la solution la plus évidente pour nous. On a réussi à trouver une adresse dans un camping, sur un format de stage qui m’allait très bien. Je voulais qu’on soit ensemble, avec des mobile-homes et qu’il y ait ce partage des choses simples de la vie. L’idée, c’était de retrouver des valeurs de simplicité, d’humilité et de cohésion. Au final, le stage est très bien tombé et nous a permis de retrouver ce qu’on souhaitait dans le contexte.
Sur le plan footballistique, on a pu rencontrer deux équipes espagnoles, qui proposent des choses différentes. On a trouvé quelque chose de différent de ce qui peut nous attendre dans le championnat de France, avec notamment, une vraie bataille tactique lors de notre rencontre devant la Real Sociedad (succès 2-1). C’était plus qu'intéressant !"

UN DERNIER RENDEZ-VOUS DIMANCHE DEVANT LE RC LENS

"Je m'attends à quelque de différent, avec une équipe qui va mettre davantage d'intensité, qui se veut plus dans de la verticalité aussi dans son jeu. C’est d’ailleurs un peu plus ce qui est proposé dans notre championnat. Lens a aussi cette faculté à prendre les espaces, avec des joueuses capables d’aller provoquer en un contre un. C’est quelque chose qu’on a un peu moins vu avec les profils des joueuses espagnoles. Mais ça nous permet, sur cette préparation, de pouvoir vivre différents projets de jeu, différents contextes. C’est une vraie richesse avant le début de la saison à Albi, dans un peu plus d’une semaine. Je pense que l’équipe est prête à performer et on va voir comment ça se passe lors de ce dernier rendez-vous."

LA D2F, VERSION 2023-2024

"À partir du moment où on va jouer des matches de meilleure qualité, c’est forcément une bonne chose pour nous ! Et si c’est une bonne chose pour l’évolution du football féminin français, c’est forcément positif pour le FC Nantes. Cette refonte-là va faire que le niveau va augmenter. Les clubs n’ont pas eu de problème pour recruter, parce qu’il y avait beaucoup plus de joueuses qui souhaitaient évoluer en D2F, que d’équipes. Toutes les formations seront armées et c’est très difficile de savoir aujourd’hui, comment l’équipe peut se situer par rapport aux clubs qui composent cette D2F. Ce qu’est certain, c’est qu’il n’y aura pas un match facile."

LE RÔLE DU 12ÈME HOMME

"On a conclu notre saison à domicile l’an passé, devant plus de 1 800 personnes ! C’était bruyant, très sympa, avec une vraie belle ambiance. Je trouve qu’aujourd’hui, il y a un engouement pour le football féminin en général et on a pu s’en apercevoir avec le Mondial en Australie et en Nouvelle-Zélande. Mais il y a aussi un engouement lié au FC Nantes et que ce soit chez les garçons ou chez les filles, les supporters sont toujours là. Le nouveau championnat D2F est attractif, avec de très belles affiches ! Il y a beaucoup de structures professionnelles mais aussi des structures amateurs. Ces dernières n’ont que le nom de "structure amateur" parce qu’elles évoluent dans le football féminin depuis de très nombreuses années. On compte évidemment sur le soutien du public nantais à la maison !"

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