Le point post-mercato

LE RECRUTEMENT DE JOUEURS LIBRES

Franck KITA : "C’est un concours de circonstances incroyables. Il y avait des pistes sur des joueurs qui n’étaient pas libres et finalement, on a fait signer des joueurs libres. Il y aura des étés où il faudra investir différemment. On cherche à prendre des joueurs de qualité et ensuite, on s’attarde sur le prix."

UN ATTAQUANT À DIX MILLIONS D’EUROS ?

"Sincèrement, on pensait investir et on devait acheter des joueurs. Mais cet été, ça ne s’est pas passé comme ça. Tant que le joueur recruté rentre dans le registre du Club, du coach, c’est le plus important à nos yeux."

LA REQUÊTE DE MÉDIAPRO

"On a appris ça il y a quelques jours. On fait totalement confiance à notre nouveau président à la LFP (Vincent Labrune) ainsi qu’à nos représentants qui vont parfaitement gérer le dossier. Il encore trop tôt pour s’exprimer là-dessus mais j’ai une totale confiance en nos dirigeants. De notre côté, on suit cette information. Le Président du FC Nantes est totalement concerné de par son rôle au Conseil d’Administration de la Ligue. Ça fait partie du football mais aujourd’hui, ça ne sert à rien de s’affoler tant qu’aucune décision n’a été prise. Financièrement, on n’a pas été pris à la gorge non plus. Si cela avait été le cas, on aurait vendu des joueurs. Là, on s’est permis de lever une option d’achat (Moses Simon) et de refuser des propositions pour certains de nos joueurs. Le club se porte bien financièrement, sinon, on n’aurait pas réagi de la même manière."

LE MERCATO ESTIVAL

"Il a été évidemment très spécial pour tous les clubs. Malgré tout, ça s’est affolé quelque peu dans les derniers jours, comme d’habitude. La crise de la Covid-19 a bien sûr marqué le monde du football et l’été a été particulier. Je pense, malheureusement, que ce n’est pas fini. Dans l’ensemble, il n’y a pas eu trop de mouvements et c’était assez calme. De plus, les représentants des joueurs ne pouvaient pas se déplacer. Il a fallu faire face à des contraintes, selon les pays. Entre des joueurs qui n’avaient peut-être pas vraiment envie de bouger, des clubs plus frileux, … En ce qui nous concerne, on était content de notre groupe et les joueurs, eux, heureux de rester."

LE BILAN DE CETTE PÉRIODE DES TRANSFERTS

"Je pense qu’on a fait un bon mercato. Aujourd’hui, tous les postes sont doublés et on a essayé de répondre aux demandes du staff, du mieux possible. Aucun joueur majeur n’est parti malgré des sollicitations. L’équipe est restée stable et des postes bien ciblés ont été renforcés. On est sur la continuité de l’année précédente et c’est très positif, selon moi. L’équipe peut-elle encore bouger ? Ce n’est pas du tout d’actualité car le coach est content de son effectif et nous le sommes aussi. On n’a rien en tête par rapport à un potentiel joker."

DES JOUEURS ARRIVÉS SUR LE TARD

"Parfois, les négociations durent dans le temps et ne finissent par aboutir que dans les derniers instants. Ensuite, il se passe toujours des choses sur la fin. On peut avoir un dossier qui ressort alors qu’on ne s’y attendait plus, un autre qui tombe à l’eau. À l’image de ce très long mercato, c’est un marathon, avec des négociations. Là, c’est un vrai concours de circonstances. Il n’y a aucune règle. Je trouve d’ailleurs ridicule d’avoir eu une aussi grande période de transferts."

LA CELLULE DE RECRUTEMENT

"Le mercato est tellement long, qu’il faut s’adapter. Il y a beau y avoir une liste de joueurs, de profils, on doit toujours s’adapter. Lorsqu’on prend des joueurs français qui connaissent le championnat, c’est plus simple pour le coach et nos recruteurs. Après, il faut faire avec le marché. On est obligé de parler avec les agents, de voir ce qu’il se passe, … Avec la cellule de recrutement et les analystes vidéo, on travaille tous ensemble. Quoiqu’il arrive, on prend toujours comme repère, les souhaits de l’entraîneur, avec sa sensibilité pour tel ou tel championnat."

LE POSTE D’AVANT-CENTRE

"On avait plusieurs pistes, qu’on aurait pu faire, qu’on aurait voulu faire. Le choix final s’est porté sur Jean-Kévin Augustin et on est très content. Le coach le suivait et le voulait depuis longtemps. Lorsqu’il était à Paris, on suivait aussi ses performances. Il est actif, a beaucoup de qualités. À l’époque, c’était un dossier impossible mais petit à petit, il est devenu possible et on l’a fait. Son comportement ? J’en ai parlé avec lui, avec son agent. On a eu des échos mais on a surtout eu de très bons retours. Ce sont des erreurs de jeunesse comme tout le monde a, plus ou moins, pu le faire. C’est grâce à ça qu’on grandit, qu’on gagne en expérience. Malgré son jeune âge, il a un vrai parcours. Tout le monde a été charmé par ses premiers jours ici à Nantes et je suis persuadé qu’il est bien entouré. Je n’ai vraiment aucun doute sur son état d’esprit."

LE CONTRAT DE JEAN-KÉVIN AUGUSTIN

"Il n’y a pas de doute possible dans la mesure où j’ai un écrit de la part des deux clubs (Leeds United FC et RB Leipzig). L’expérience me démontre qu’il ne faut pas prendre le moindre risque. On ne se serait jamais positionné sur le joueur en cas de doute."

LES JOUEURS CONVOITÉS

"Abdoulaye (Touré) était convoité, comme plusieurs autres joueurs. Les dossiers se font, ou pas. Il faut que le joueur veuille, que le Club veuille aussi. C’est le mercato. Abdoulaye (Touré) est un bon joueur et c’est normal qu’il soit sollicité. Aujourd’hui, on est content de l’avoir avec nous et qu’il soit resté à Nantes."

LA SAISON EN COURS

"Je pense qu’elle sera quelque peu particulière. En début de saison, bon nombre de nos joueurs ont été touchés par la Covid-19. Suite à ça, on a dû s’adapter en fermant les vestiaires, la cantine, … Il n’y avait plus de vie de groupe. Ça peut paraître accessoire alors que c’est fondamental pour les joueurs, pour le staff, … Cette année sera spéciale pour tous les clubs. Au sein du Club, le climat lié à la Covid-19 était quelque peu anxiogène, tant sur la partie administrative qu’avec les professionnels et la formation. Nous avons tous été impactés par ça."

CHRISTIAN GOURCUFF

"On connaît un début de saison difficile, avec des hauts et des bas. On ne commence pas très bien, pour les raisons évoquées précédemment. Ce n’est pas à négliger. Lorsque les joueurs viennent seulement s’entraîner et ne vivent pas ensemble… C’est compliqué. Entre le stress des tests Covid-19, les proches touchés, … ce n’est pas le meilleur environnement pour travailler. Aujourd’hui, on va redresser la barre. La Direction et les joueurs font confiance au coach. Il faut s’accrocher et ce sont dans les moments plus difficiles qu’il faut se serrer les coudes. Le groupe vit très bien mais l’impact de la Covid-19 a été important au FC Nantes. Il ne faut pas non plus négliger ce mercato historiquement long. Les joueurs peuvent être perturbés et pour l’entraîneur, ce n’est pas simple à gérer."

LES TENSIONS EN INTERNE

"Il y a des tensions partout, même dans les couples ou dans les autres clubs. Ce n’est rien, ça se passe bien. Le coach regarde ce qu’il se passe à l’Académie, n’hésite pas à faire jouer les plus jeunes, … Parfois, heureusement qu’il y a un peu de tensions et qu’on n’est pas toujours d’accord sur tout. C’est la vie d’un Club mais aujourd’hui, c’est de l’histoire ancienne."

LES STADES VIDES

"On le vit comme tout le monde et ce n’est pas drôle. Le football, c’est le public, surtout ici à Nantes avec des chants tout le long de la rencontre. Les joueurs ont besoin du public et je pense que c’est terrible pour eux. Ils ont besoin de ça. On traverse une passe difficile mais il faut malheureusement faire avec."