La venue de l'AS Monaco Ă la Beaujoire revĂȘt un parfum particulier. Une date Ă cĂŽcher dans le calendrier pour tous les amoureux du ballon rond fĂ©rus d'histoire. Nous sommes le vendredi 9 novembre 1984. Le coup d'envoi du premier match de championnat tĂ©lĂ©visĂ© en direct s'apprĂȘte Ă ĂȘtre donnĂ©. Une entrĂ©e du ballon rond dans la modernitĂ©.
Les cinq camĂ©ras mises Ă disposition du rĂ©alisateur Jean-Paul Jaud sont braquĂ©es (aujourd'hui un match de Coupe du Monde peut en utiliser plus d'une trentaine... ndlr). Charles BiĂ©try, inconnu du grand public, est en bord de terrain pour recueillir les rĂ©actions. Dans les Ă©tages de la Beaujoire en cabine, Michel Denisot est prĂȘt Ă commenter cet Ă©vĂ©nement rare pour les 186000 premiers abonnĂ©s de la chaine cryptĂ©e.
Cette grande premiĂšre tĂ©lĂ©visuelle sera remportĂ©e par les coĂ©quipiers de LoĂŻc Amisse et de Maxime Bossis (1-0). Une retransmission "rĂ©volutionnaire" qui ne s'arrĂȘtera pas au coup de sifflet finale de l'arbitre mais se poursuivra jusqu'au coeur du vestiaire pour immortaliser la joie des joueurs de Jean-Claude Suaudeau. Une autre dimension vient de s'ouvrir. Un bouleversement pour la vie du football hexagonal.
L'engouement ne se dément pas. PrÚs de 31000 supporters ont assisté cette saison à la 48Úme confrontation entre les deux formations. Une édition qui voyait cette fois les hommes de la Principauté s'imposer et les Canaris perdre leur invincibilité à la Beaujoire (0-1).
UN MATCH, UNE IMAGE
Par A.D.