Nantes a pris une leçon d’anglais

Les Nantais s’étaient certes déjà « frottés » au football britannique face au Celtic Glasgow et à Cardiff, mais jamais ils n’avaient croisé la route d’un des illustres représentants de Sa Majesté. S’ils abordent le match sans complexes devant 32 633 spectateurs et manquent même d’ouvrir le score dès la première minute par Bernard Blanchet, ils sont incapables de conserver le rythme de ce début prometteur.

Après une courte période de tâtonnement, les joueurs de Bill Nicholson accélèrent l'allure et, dès la 14e minute, Martin Peters profite d'un dégagement trop faible d'Henri Michel pour reprendre la balle en demi-volée. Le tir fuse et lobe Jean-Paul Bertrand-Demanes. Comble de malheur, la balle touche la barre transversale avant de terminer sa course dans les filets.

A un centimètre près, le pire pouvait être évité. Comme au stade Marcel Saupin à l’aller, Tottenham accumule les centres aériens et Nantes, comme n'importe quelle équipe française, souffre de la comparaison et est archi dominé dans ce domaine si particulier. Les défenseurs nantais tentent bien d'utiliser l’arme de la défense en ligne mais tous n’ont pas saisi ou assimilé les consignes de José Arribas. Gardon, Osman, Barot et De Michèle tentent de trouver l'énergie nécessaire et les astuces... plus ou moins licites, pour endiguer les vagues déferlantes de Tottenham. Mais, au total des deux rencontres, Tottenham a récité un long monologue que les quelques réactions d'orgueil des Nantais n’ont pas pu interrompre.

LA LEGENDE DU FC NANTES
1943-2018 : 75 ANS D’HISTOIRE
Par Denis Chaumier