''Le sportif de haut niveau a besoin de travail''

Une semaine de "régénération" pour se remettre d'une reprise chargée après la trêve hivernale ?
Stéphane Wiertelak : C'est vrai qu'au sortir de la trêve, on a enchaîné les matches. On a eu plusieurs semaines à gérer avec deux matches, ce n'est jamais évident quand on a un effectif qui n'est pas très fourni. Il faut gérer ces temps-là. On trouve aujourd'hui un rythme plus conforme avec un match le week-end et une semaine pour le préparer.
On profite donc de cette trêve internationale pour ré-équilibrer un peu les doses de travail. Certains joueurs ont déjà eu des périodes de régénération, d'autres sont en dette de temps de jeu et participeront au match de la CFA… et on attend de voir comment ça se passera pour nos internationaux. Certains vont faire deux matches en dix jours, d'autres quasiment rien.

Stéphane Wiertelak à l'échauffement avant l'entraînement

Cette trêve permet-elle aussi de récupérer les joueurs blessés ?
Stéphane Wiertelak : Olivier Veigneau était déjà remplaçant à Rennes, il n'y a pas de souci. On a surtout joué de malchance. On s'est retrouvé avec quatre joueurs suspendus - dans un même registre - pour un match important. C'est ce qui a renforcé le sentiment de pénurie de joueurs.
En terme de blessure, on est relativement épargnés. Pourvu que ça dure ! On a actuellement Rémi Gomis qui peine a revenir après un coup reçu à la cheville - mais ça va beaucoup mieux -, Johan Audel et Léo Dubois reviennent après des petits soucis musculaires.

Le staff professionnel échange en permanence pour adapter la charge de travail

Comment trouver l'équilibre entre réduction de l'effort pour la régénération et la nécessité de faire des efforts ?
Stéphane Wiertelak : Les sportifs de haut niveau ont besoin de travailler, sauf cas extrême. Là, on fait des ajustements, du ré-équilibrage. A l'image de Rémy Riou qui souffrait d'une cheville et d'un ligament. Il a travaillé avec les kinés pour une meilleure cicatrisation. Ce sont des petites choses à ré-équilibrer.
Le sportif de haut niveau a besoin de travail. Son équilibre, c'est l'entraînement et la compétition. On réduit un peu la charge de travail et son impact, mais il faut maintenir un bon rythme de travail.

Stéphane Wiertelak donne les consignes avant de passer sur les ateliers de courses

Cette trêve internationale tombe-t-elle bien pour préparer la dernière ligne droite du championnat ?
Stéphane Wiertelak : Ce sont des périodes qui ne nous sont pas favorables. Nous avons sept joueurs partis en sélection. On s'informe bien sûr de ce qu'ils font, mais ça ne dépend pas de nous. Encore une fois, certains vont faire deux matches - ce qui est fatigant ! -, d'autres ne vont rien faire et on peut parfois se retrouver avec des phénomènes de désentraînement. Au-delà de ces deux extrêmes, certains joueurs ont de longs déplacements, comme Oswaldo Vizcarrondo. C'est de la sur-fatigue, de la désynchronisation des organismes… Régénération chez nous, oui, mais pas pour tout le monde.